à bout, à jamais
Olivia Elias
ne pourrais plus employer cette expression « à bout »
en d’autres lieux aux plus extrêmes confins de l’indifférence
& du silence
terminal
tragique
Gaza Ghetto
depuis bientôt deux fois 365 jours progresse live sur tous
les écrans le projet halluciné d’un nouvel Hiroshima
robots-décapiteurs robots-ventriloques imitateurs
au beau milieu de la nuit de pleurs de tout petits
robots-hurleurs-d’ordres « sortez animaux humains »
derrière chaque bombe de 250/500/900 kg
chaque missile chaque balle tirée dans genoux cou
testicules tête
chaque explosion accueillie avec des cris de joie
Ordre suprême Détruire Raser Éradiquer Tuer
Tuer tout membre de la Tribu des A-MAL-EK
***
dévastation & carnage assumés justifiés au nom
du martyre de leurs aïeux
en Terres d’Occident & du Tout-Puissant qui aime par-
dessus tout certains de ses enfants
auxquels il délivre certificats de « bon sang » valant titres
de propriété & droit absolu de Conquête
***
Gaza Ghetto
2 millions d’hommes & femmes déplacés
des milliers de fois
attendant à tout instant dans un territoire
d’Outre-Monde la Mort
squelettes ambulants torturés avec pour arme
ultime
la Faim
celle qui se nourrit des organes dévore
les muscles brouille le langage dissout la pensée
en assembler quelques-unes comme soulever
de lourdes pierres la conscience même de soi
dans la rue un homme soudain s’effondre
une femme adossée à un mur chute lentement
des enfants ventres gonflés lèchent les traces de
farine sur sol des camions
grattent le sable à la recherche de lentilles
terre gorgée de leur sang la sève de Palestine
***
terrifiés les mots errent dans le labyrinthe de l’enfer
ne savent plus comment dire
cette ignominie l’effondrement de
l’Humanité
de la gorge jaillit un grand cri
Barbarie
« à bout »
au bout du bout de la fin au bout du bout de la faim
à jamais
un avant
&
un après
à jamais
GAZA GAZA
en d’autres lieux aux plus extrêmes confins de l’indifférence
& du silence
terminal
tragique
Gaza Ghetto
depuis bientôt deux fois 365 jours progresse live sur tous
les écrans le projet halluciné d’un nouvel Hiroshima
robots-décapiteurs robots-ventriloques imitateurs
au beau milieu de la nuit de pleurs de tout petits
robots-hurleurs-d’ordres « sortez animaux humains »
derrière chaque bombe de 250/500/900 kg
chaque missile chaque balle tirée dans genoux cou
testicules tête
chaque explosion accueillie avec des cris de joie
Ordre suprême Détruire Raser Éradiquer Tuer
Tuer tout membre de la Tribu des A-MAL-EK
***
dévastation & carnage assumés justifiés au nom
du martyre de leurs aïeux
en Terres d’Occident & du Tout-Puissant qui aime par-
dessus tout certains de ses enfants
auxquels il délivre certificats de « bon sang » valant titres
de propriété & droit absolu de Conquête
***
Gaza Ghetto
2 millions d’hommes & femmes déplacés
des milliers de fois
attendant à tout instant dans un territoire
d’Outre-Monde la Mort
squelettes ambulants torturés avec pour arme
ultime
la Faim
celle qui se nourrit des organes dévore
les muscles brouille le langage dissout la pensée
en assembler quelques-unes comme soulever
de lourdes pierres la conscience même de soi
dans la rue un homme soudain s’effondre
une femme adossée à un mur chute lentement
des enfants ventres gonflés lèchent les traces de
farine sur sol des camions
grattent le sable à la recherche de lentilles
terre gorgée de leur sang la sève de Palestine
***
terrifiés les mots errent dans le labyrinthe de l’enfer
ne savent plus comment dire
cette ignominie l’effondrement de
l’Humanité
de la gorge jaillit un grand cri
Barbarie
« à bout »
au bout du bout de la fin au bout du bout de la faim
à jamais
un avant
&
un après
à jamais
GAZA GAZA